Du 25 mai au 2 juin dernier s’est tenu à Paris le festival Nollywood Week. J’ai eu la chance de participer à ce festival et d’interviewer Nadira SHAKUR responsable de la communication de l’événement.

Bonjour Nadira,
Peux-tu nous présenter ce qu’est Nollywood week et comment est né ce projet ?

Bonjour,
La Nollywood Week est un festival qui présente le meilleur du cinéma nigérian chaque année. C’est le premier festival du cinéma nigérian en France. Le projet est né quand nous avons vu à quel point c’était difficile en France de mettre la main sur des films de Nollywood de bonne qualité. Cela nous est apparu comme bizarre compte tenu du fait que Paris peut être considéré comme la capitale du cinéma dans le monde.

La première édition de Nollywood week est maintenant terminée quel bilan fais-tu de cette première édition ? Y a-t-il un moment qui t’a marqué plus particulièrement et que tu pourrais partager avec nous ?
On est satisfait de l’engouement populaire suscité par notre évènement. D’autant qu’il s’agissait d’une première édition…
Nous pensons toutefois pouvoir faire encore mieux l’an prochain. C’est en tout cas le défi que nous allons tenter de relever.
Pour le moment particulier je dirais le showcase de Keziah Jones en ouverture du festival.
Ce fut un très beau moment et une belle surprise.

Pourrais-tu nous recommander un moyen d’accéder à des films nigérians de qualité comme diffusés lors du festival Nollywood week ?

Il y a plein de sites pour accéder à des films nigérians, je citerai par exemple le plus connu d’entre eux (www.irokotv.com) mais pour avoir accès aux films qui étaient projetés pendant la Nollywood Week, c’est un peu plus compliqué car souvent ces films ne sont pas encore sortis en DVD sur le marché international et lorsqu’ils le sont-ils sont souvent uniquement accessibles en V.O Mais nous accompagnons les sorties des films que nous avons sélectionné pour notre festival et le meilleur moyen d’être au courant de ces sorties c’est de se connecter à notre fil Facebook (facebook.com/nollywoodweek) où nous postons régulièrement ce genre d’information.

Toi qui est d’origine américaine, est ce que tu dirais que les Afro-américains soutiennent plus les films africains que ne le font les afro-européens ?

Je ne pense pas qu’on puisse vraiment généraliser comme ça mais je remarque que les afro américains soutiennent les films de la diaspora noire d’où qu’ils viennent. Et comme nous avons aux Etats-Unis une population nigériane importante, on peut avoir accès à ces films plus facilement. Les afro européens soutiennent pas mal ces films aussi, notamment en Allemagne et l’Angleterre. En France c’est peut-être un peu différent mais ça commence à changer.

Dernière question, à titre personnel t’intéresses-tu aussi à des productions cinématographiques issues d’autres pays d’Afrique Noire que le Nigéria ? Et si oui, y a-t-il une œuvre que tu aimes particulièrement et que tu pourrais nous recommander ?

Oui, bien sûr! Il y a beaucoup de pays en Afrique Noire qui font des choses intéressantes dans le cinéma. Parmi eux, l’Ethiopie, le Kenya, le Congo, et l’Afrique du Sud sont des pays à regarder aussi. Quelques œuvres que je peux recommander de ces pays: En Ethiopie, il y a Sankofa (1993) de Hailé Gerima et 13 Months of Sunshine (2007) de Yehdego Abesolom, Nishan (2012) de Yidnekachew Shumete; au Kenya, From a Whisper (2009) de Wanuri Kahiu et Malooned (2007) de Bob Nyanja ; Viva Riva! (2010) a eu un grand succès pour le Congo et l’Afrique du Sud a une grande industrie du cinéma- le plus récent qui a fait le buzz est How to Steal 2 Million de Charlie Vundla (mais je n’ai pas encore vu celui-là).

Merci beaucoup à toi Nadira d’avoir accepté cette interview, félicitation à toutes celles et ceux qui ont participé à l’organisation de cet événement et à très bientôt pour la seconde édition de Nollywood week !

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